Devenir parents, ça s’apprend…

Ca fait un moment, hein ?

La fréquence de publication des billets sur ce blog a bien chuté depuis l’arrivée de Petite Louise parmi nous… Il faut dire que la vie a bien changé, depuis l’arrivée de Petite Louise parmi nous… Accueillir la plus jolie petite fille du monde sous notre toit, forcément, ça demande quelques aménagements… Accueillir un petit être aussi exceptionnel que notre fille, forcément, ça demande quelques aménagements…

Alors, histoire de lier l’agréable à l’agréable, un billet spécial “In et Out” des trucs pour bébé… Parce qu’on est comme tout le monde, on a fait comme tout le monde : on a acheté plein de trucs avant la venue de Louise, certains dont on est bien contents, d’autres dont on est bien moins contents…

Dans les trucs dont on est vraiment bien contents, qui font partie des trucs absolument INDISPENSABLES, il y a ça :

… l’écharpe de portage (pas le bandana, hein ?)… Je vous épargne le couplet sur les bienfaits du portage (qui respecte la morphologie de bébé, calme les coliques et le rassure en lui proposant un “peau à peau” avec Monsieur papa ou Madame Maman) pour ne retenir que l’essentiel : l’écharpe est l’arme absolue contre les grosses crises de larmes de trois premiers mois (parce que oui, il y a des grosses crises de larmes durant les trois premiers mois… et Petite Louise, dont notre sage-femme nous a très justement dit, la première fois qu’elle l’a vue, qu’elle avait le regard d’une “maîtresse-femme”, n’a pas échappé à la règle, loin de là)… Avant la mise dans l’écharpe, un bébé inconsolable, ça ressemble commence par ressembler à ça :

 

… puis à ça :

… et, après quelques minutes de promenade dans l’écharpe, ça ressemble à ça :

Magique, non ?

D’autant plus magique que l’écharpe de portage sert aussi de truc à mâchouiller pendant les promenades (cf les traces de bavouille en bas de la photo).

Evidemment, il fait un peu chaud à l’intérieur… bien pratique quand le temps n’est pas clément, un peu moins quand il fait chaud… mais on s’habitue vite à adapter ses vêtements, et ceux de Petite Louise… On s’habitue aussi à avoir la trace de l’oreille de Mademoiselle imprimée sur le sein lorsqu’on la sort de l’écharpe… ça donne un genre…

Et puis l’écharpe de portage, à Hong Kong, ça permet de se faire plein de copains : on nous aborde, on nous questionne… On croise aussi des regards effrayés… ou des mamans qui nous conseillent de ne pas faire ça, surtout pas, parce que le dos de bébé doit rester bien à plat durant les premiers mois… euh…

Euh… justement… mettre le bébé “bien à plat”, ce n’était pas notre truc… D’ailleurs, même pour les dodos du soir, Petite Louise n’était pas “bien à plat”… ce qui m’amène à l’autre truc vraiment pas mal : le hamac.  On l’a utilisé dès la sortie de la maternité… Difficile d’affirmer que cela est lié mais Louise, bien rassurée par le caractère “enveloppant” de la couche qui épouse les formes,  a tout de suite fait de belles nuits : 5 heures + 3 heures + 3 heures… Evidemment cela doit bien faire rire ceux qui lisent ce billet et n’ont pas d’enfant, cette histoire de “belle” nuit aussi fractionnée.. les autres, tous les autres, ceux qui ont eu un tout petit à la maison, savent qu’il y a là de quoi se réjouir… Impossible d’affirmer, donc, que l’on doit ces “belles” nuits au hamac mais, dans le doute…

Autre arme fatale, pour faciliter le dodo lorsqu’on passe au lit “à plat”, ça :

 

… à première vue, ce n’est qu’un carré de coton… mais en réalité, il s’agit.. d’un carré de coton… Et que fait-on d’un carré de coton quand le tout petit a du mal à s’endormir, tout perdu dans son grand lit à plat ? On le plie autour dudit tout-petit de façon à le rassurer en le plaçant dans un espace restreint, proche de l’espace in-utero… ça s’appelle l’emmaillotage, ça a bien mauvaise presse en France mais c’est très courant ici, où les bébés sont  emmaillotés à la maternité , et très tendance aux Etats-Unis (vous remarquerez, sur la photo ci-contre, la maîtrise du maillot par les infirmières du Queen Mary : pas un pli qui dépasse… notre “pliage” était un peu moins… technique)… Bien sûr, on peut imaginer qu’il s’agit de “ranger” le bébé (et c’est un peu ça, d’ailleurs), mais si l’enfant dort, c’est surtout parce qu’il est rassuré… Et tant pis s’il a des allures de petite saucisse ! Autant je peux avoir des doutes sur le rôle joué par le hamac dans les jolies nuits de Louise, autant je suis formelle en ce qui concerne le maillot : il a fallu la démailloter progressivement (un bras, puis les deux, puis le torse) pour ne pas la perturber, et tous les essais un peu radicaux que nous avons faits (“Ce soir, on dort sans maillot !”) se sont soldés par une réinstallation du maillot au milieu de la nuit…

Dans les trucs “pas top”, le fameux coussin “anti tête plate” qui se fait beaucoup ici et qui, comme son nom l’indique, permet d’éviter aux bébés d’avoir la tête plate (ben oui…c’est mou, au début, un bébé, y compris du crâne… du coup, ça prend la forme de ce sur quoi s’est posé… dans le hamac, pas de problème… le reste du temps, si le bébé est posé “bien à plat”…). On l’a acheté, bien sûr, le coussin “anti tête plate” : on ne voulait pas que Petite Louise soit toute plate du crâne ! Et puis c’était bien joli, comme objet… Pas grand-chose à dire quant à l’effet “anti tête plate” : ça marche bien, ce coussin… Mais, au bout de deux mois d’utilisation, on s’est rendu compte que Petite Louise avait le crâne bien rond et… les oreilles qui commençaient à se décoller ! C’est un peu le deuxième effet du coussin “anti tête plate”… Du coup, l’intérêt du joli crâne bien rond, si c’était pour avoir les oreilles parallèles au visage, nous a paru moins évident… et on a retiré le coussin. Ce qu’il y a de bien, avec nos essais, c’est que Petite Louise n’a pas la tête plate : elle a la tête un peu plate… Ce qu’il y a de bien aussi, avec nos essais, c’est que Petite Louise n’a pas les oreilles décollées : elle a les oreilles un peu décollées…

Super truc enfin : la pommade Saint Louis, l’arme fatale contre les fesses irritées. Elle pue, elle est désagréable au toucher, est produite en toute petite quantité, difficilement trouvable (en France en tout cas, parce qu’à Hong Kong, on a notre dealer officiel : Pascale, notre sage-femme préférée !) et absolument irremplaçable !

Evidemment, j’ai gardé pour la fin le sujet sur lequel tout le monde m’attend : les couches lavables… Retour sur quatre mois d’utilisation… et ça, c’est la première surprise, sans doute : non, on n’a pas laissé tomber au bout de quelques semaines ! On continue à utiliser les couches lavables, ce qui doit bien vouloir dire qu’on en est assez contents… On a fait le choix de la couche lavable la plus simple : un lange en coton et une culotte de protection (indispensable pour éviter les fuites : la première fois qu’on a mis un lange, comme Louise n’avait que quelques jours, on s’est dit qu’on pourrait peut-être se contenter du lange, et on a récupéré notre fille au milieu d’une mare de pipi… CQFD). Finalement, c’est beaucoup moins de travail qu’on ne le pensait. Pour le pliage, on s’est inspiré de cette vidéo (pliage bien efficace pour les petits bébés) et on a adapté : les premiers jours, on repassait les langes, on les pliait, en affirmant les plis à l’aide du fer à repasser et on les rangeait… au bout d’une ou deux semaines, on pliait tout d’abord, on passait un coup de fer à repasser sur les langes tout prêts et on rangeait… pour finir, on plie et on range…

La bonne surprise, c’est que les couches lavables sont bien plus performantes que les couches jetables en cas de gros caca… Petite Louise est allaitée. Petite Louise a les selles liquides et explosives des bébés allaités. Aucune couche jetable ne résiste vraiment à ça… les couches lavables résistent… Evidemment, la culotte de protection est à laver après chaque épisode, mais la couche lavable résiste…

Cela dit, la couche lavable a ses limites… La plus évidente, c’est l’esthétique de la chose… La couche lavable, c’est un peu la couche “gros cul”. C’est vrai en particulier pour les nouveaux-nés. La preuve en images :

     

couche jetable   contre   couche lavable

(pour ceux qui seraient tentés par l’expérience : Petite Louise, âgée de quelques jours, porte ici des couches de la marque “Popolino” qui, finalement, ne sont pas terribles parce qu’un peu trop rigides. Elles “marquent” les cuisses et gênent les mouvements quand le bébé grandit. On vient d’opter pour les culottes “Bambo Mio soft”, bien plus agréables à notre avis et aussi moins imposantes)

Deuxième limite de la couche lavable : on a beau laver à grande eau bien chaude, il y a un moment où le lange qui a été en contact avec des selles est taché. Il n’est pas sale : il est taché. Ca peut rebuter. Ca ne me rebute pas.

La troisième limite de la couche lavable, c’est lors des sorties… Changer une couche lavable à l’extérieur de la maison, ça veut dire se promener, pour le reste de la journée, avec une/des couche/s sales dans son sac… On a beau avoir acheté un petit sac hermétique tout exprès… mettre la main sur un sac plein de pipi quand on glisse la main dans son sac à main à la recherche de ses clés… faut aimer… On n’aime pas. On a laissé tomber les couches lavables lors des sorties.

La dernière limite de la couche lavable, qui est aussi une qualité, c’est qu’elle ne contient aucun truc chimique fait pour retenir le pipi et garder les fesses au sec… Or, si Petite Louise se fiche de patauger dans son caca, elle ne supporte pas d’avoir les fesses mouillées… Ca oblige seulement, et c’est tant mieux, à changer les couches plus souvent. Sauf que, la nuit, on n’a pas forcément envie de changer plus souvent les couches… Du coup, pas de couches lavables, pour nous, pour la nuit…  

En résumé : chez nous, l’allaitement est exclusif mais le change est mixte.

Voilà pour le partage de nos trucs “In et Out” pour bébé… histoire qu’ils servent à quelques choses, tous ces trucs appris récemment dans notre nouvelle vie à nous qui n’en finit pas d’être nouvelle.